NOS REFLEXIONS (2009 - 2011)
« La transition d’une culture de guerre à une culture de paix est le premier et le plus grand de tous les défis. Réussir cette transition n’exige pas seulement de revoir nos démarches fondées sur la force et l’imposition, mais aussi de changer profondément nos attitudes culturelles comme nos comportements quotidiens. Toutes et tous, sans relâche, jour après jour. Il faut d’abord faire preuve d’imagination et de volonté pour aller à la racine des problèmes du monde et tuer les conflits dans l’œuf, ou mieux : les prévenir. Il faut tout autant apprendre à vivre ensemble, autrement dit démontrer notre solidarité envers les autres, vouloir apprendre d’eux, partager notre savoir et notre expérience.
Federico Mayor, President de l’Unesco, oct. 1998. »
C’est sans doute à partir d’un objectif commun à toute la planète que chaque nation pourra planifier et maîtriser son avenir de manière efficace et durable. C’est en tout cas la conclusion de l’association Energie Environnement qui partage son activité entre l’île de La Réunion et la France métropolitaine et qui tire de cette double perspective, une approche nouvelle de ce que devrait être le dialogue des nations et l’indispensable gouvernance mondiale.
2009
ÉCONOMIE : MAUDIT PÉTROLE !
Ça n’est pas pour rien que le robinet que l’on branche sur un puits de pétrole s’appelle : « Arbre de Noël ». Le pétrole est un cadeau du ciel. La Nature qui, décidément fait bien les choses, a tout prévu : non seulement elle couvre le sol de neige en hiver pour protéger les petites graines contre les plus grands froids, mais elle a également prévu de stocker dans les entrailles de la Terre, de grandes quantités de pétrole et de gaz pour donner un coup de pouce à l’espèce humaine. En fait-elle bon usage ? Ça, c’est une autre histoire. Et, après tout, le gaspillage fait aussi partie de la vie. Mais, ce qui est amusant, c’est l’effervescence des petits hommes autour de ces arbres de Noël métalliques. De vrais gamins ! Plus sérieusement, on peut se demander ce que l’espèce humaine va faire de ce cadeau de la nature. On peut bien sûr se battre comme des chiffonniers pour s’approprier la plus grosse part du gâteau, mais on peut aussi, plus intelligemment se répartir équitablement cette manne inattendue. On va mettre des Russes en Ukraine pour compter les m3 de gaz qui passent dans les tuyaux pour l’Europe, on va mettre des Ukrainiens en Russie pour être sûr que ces m3 ont bien été envoyés, on va planter un drapeau au pôle Nord pour affirmer son droit de propriété sur les quantités fantastiques de pétrole de l’Arctique, on va trouver un prétexte fallacieux pour s’approprier le pétrole de l’Iraq, on va détruire le Monde pour lui vendre du pétrole (et bien d’autres choses). Mais quand le Monde sera détruit, à qui va-t-on vendre ?
POLITIQUE INTERNATIONALE : ISRAEL, SUJET TABOU ?
La deuxième guerre mondiale a enfanté l’état d’Israël dans la douleur, c’est le moins que l’on puisse dire. Mais qu’a-t-on fait de son frère jumeau la Palestine ? Un état fantôme, un souffre-douleur, une victime ? Les grandes puissances qui avaient pourtant pris l’habitude de partager le Monde à grand coups de crayons, séparant sans vergogne des peuples, des ethnies, des civilisations, ont été incapables de faire régner l’ordre en Palestine. Il est vrai que les grandes religions monothéistes se sont invitées au banquet et ont troublé la fête. Il est vrai que la démocratie, peu à peu, a gagné le terrain diplomatique et a limité les décisions impérialistes à l’emporte pièce. Il est vrai que là-bas, les contradictions et les absurdités du Monde nous ont sautés à la figure et que nous ne sommes toujours pas guéris de ces blessures. En vertu de quel principe ces deux petits peuples devraient-il supporter seuls les conséquences d’un drame de l’histoire du Monde ? Alors, c’est le Monde d’aujourd’hui tout entier qui doit faire son « mea culpa » et rassembler les dernières forces d’humanité qui lui restent pour donner à ces deux petits derniers tout l’amour et toute l'attention dont ils ont besoin pour se construire. Les états israélien et palestinien doivent exister et vivre en paix. C’est une condition essentielle à la paix du Monde de demain. S'il faut réformer l'ONU pour que cet organisme qui représente la conscience du Monde, soit plus efficace, alors, réformons l'ONU. Monsieur Obama, Monsieur Sarkozy et les autres, c'est la dignité de tous les humains qui est en jeu.
ÉCOLOGIE : NOUVELLE DÉFINITION.
Nous n’avons plus le choix, il va falloir changer de religion. Pour que le 21ème siècle ne soit pas celui du désespoir et de la destruction, pour quitter définitivement les sphères absurdes d’un monde d’illusion et de mensonge, il va falloir que l’espèce humaine se ressaisisse. Le plus grand risque que courre aujourd’hui notre espèce, ce n’est pas, comme à l’aube de l’humanité, que le ciel lui tombe sur la tête, c’est que sa folie des grandeurs lui fasse perdre définitivement le sens des réalités. Le monde virtuel pourrait bien nous emporter si nous n’y prenons garde, le monde des illusions pourrait bien venir à bout de notre logique, de notre bon sens. En rendant le monde compliqué, nous perdons pied. Nous construisons un château de cartes qui ne peut que s’écrouler. Notre intelligence nous serait-elle montée à la tête ? Notre avenir, c’est redescendre sur Terre. Et pour ne pas détruire celle qui est à la fois notre unique demeure et notre mère nourricière, il va falloir ouvrir enfin les yeux. Ce n’est en apparence pas très compliqué mais, c’est bien connu, lorsque les mauvaises habitudes sont définitivement installées, il est très difficile d’en changer. Ce sera donc difficile d’ouvrir les yeux sur le merveilleux monde réel qui nous entoure, ce sera difficile de voir ce miracle de la vie qui chaque jour fait palpiter notre cœur et la planète tout entière, mais il va falloir le faire. Cela en vaut la peine car le monde vivant et réel qui est le nôtre, est prodigieux de beauté, de force et de diversité. Si nous le regardons à nouveau, nous ne pouvons que l’aimer et si nous l’aimons vraiment, nous le respecterons. La seule religion qui peut nous sauver, c’est de nous mettre à plat ventre devant le miracle de la vie. Si la difficulté est vraiment si grande, contentons-nous dans un premier temps d’arrêter de détruire. Demain, peut-être, nous nous mettrons à reconstruire.
ÉCONOMIE, LE PRIX DU BONHEUR :
Le bienêtre est une richesse, la misère, une pauvreté qui empoisonne le Monde. Notre bienêtre est menacé par ceux qui n’ont rien à perdre sauf leur vie. Résultat : plus personne n’est à l’abri d’une ceinture d’explosif. De pauvres américains ne peuvent plus payer leurs loyers ou rembourser leurs prêts. Résultat : la crise économique devient mondiale ! La pauvreté coûte cher, très cher à l’ensemble du Monde. Alors, la première réforme, mesure d’utilité et de salubrité publique mondiale, c’est de mieux répartir la richesse et le travail. Cela nous rapportera à tous beaucoup plus que toutes ces réformes partielles qui ne servent qu’à sauvegarder un système injuste et pervers. L’argent ne doit pas aller uniquement à l’argent, mais en priorité à ceux qui en manquent le plus cruellement. C’est le meilleur investissement dont on puisse rêver. C’est la meilleure façon de nous enrichir tous pour pouvoir enfin vivre en paix, nous épanouir et connaître peut-être un jour ce qui n’a pas de prix : le vrai bonheur.
ÉCONOMIE : PROTECTIONNISME OU LOI DE LA JUNGLE ?
On jongle avec les mots « libéralisme », « protectionnisme », … aussi facilement que la mondialisation jongle avec nos billets de banque. S’il n’y avait tant de victimes collatérales, on pourrait en rire. Mais l’affaire est sérieuse. Contrairement à ce qu’on entend, les règles économiques du Monde ne sont pas très complexes, et la misère du Monde n’est pas une fatalité. Le tout est de savoir si c’est la morale ou l’argent qui doit présider à l’avenir de l’espèce humaine. Si l’on continue à tout ramener aux flux monétaires, on le sait maintenant, il n’y a plus d’espoir. Les plus fortunés continueront de s’enrichir, par exemple en achetant de l’acier aux chantiers de démantèlement qui font travailler des enfants. Le fossé explosif qui existe entre les nantis et les autres continuera de se creuser, jusqu’à nous enterrer tous. Non, la véritable solution d’un commerce mondial un peu plus équitable, c’est de ne développer les échanges qu’avec un garde-fou social. Au lieu de tergiverser de manière hypocrite, il faut avoir le courage de le dire, de le faire, de le planifier et ne pas se réfugier derrière un débat stérile et sans fin sur les avantages et les inconvénients du protectionnisme. Il n’y aura de vraie liberté pour tous que le jour où s’imposera une règle universelle de justice humaine. Je ne sais pas si le protectionnisme est une régression, mais ce dont je suis sûr, c’est que la loi de la jungle en est une.
POLITIQUE : LA PEUR DU CHANGEMENT TUE.
Si, comme le dit Théodore Monod, « L’utopie est ce qui n’a pas encore été essayé », on peut affirmer que de nombreuses sociétés sclérosées ne sont pas assez utopiques et risquent bien de mourir par manque d’imagination. Et si par miracle, un peu d’utopie surgit encore de ces sociétés, la critique bien pensante et bien organisée, a vite fait de l’étouffer avant qu’elle ne se développe. Si le Monde a besoin de souffle et de grandes idées pour survivre, alors, ils sont criminels ceux qui tuent dans l’œuf ces élans généreux, simplement pour vendre de la polémique. On ne construit pas un journal, une radio, une télévision ou un parti politique en détruisant sans retenue tout ce qui dépasse le politiquement correct. C’est bien là que réside le mécanisme de blocage mortifère de nos sociétés modernes. La presse s’honorerait en utilisant son pouvoir pour construire, au moins autant, que pour détruire. Succomber à la facilité est bien la marque de notre temps et n’augure rien de bon pour la construction de l’avenir. Je reconnais que Monsieur SARKOSY est un peu brouillon mais dans la pagaille mondiale actuelle mais j’ai l’impression que, même Lucky LUKE (celui qui tire plus vite que son ombre) se trouverait très vite débordé. Installés dans leur petit confort, la plupart des Français n’ont pas encore compris qu’il va falloir modifier un tantinet leurs habitudes. Cela ne veut pas dire qu’ils seront moins heureux dans l’avenir, mais il est probable que si les déséquilibres du pays et du Monde ne s’atténuent pas rapidement, il n’y aura bientôt plus de confort pour personne. Si ses réformes vont dans ce sens, mais qu’il ne réussit pas à les faire passer, notre Lucky LUKE national aura au moins préparé les Français à celles qui, demain, nous seront imposées par l’évolution du Monde.
ÉCONOMIE : MONDIALISATION SELECTIVE.
A part quelques petites différences de couleur ou de forme, l’espèce humaine s’est répandue, sans trop se modifier, partout dans le Monde. Ce ne fut pas le cas de toutes les espèces et il y eut dans le passé, des humains différents : Homo habilis, Homo erectus, l’Homme de Neandertal, de Cro-Magnon, etc. mais ces hommes « différents » ont tous disparus. Pourtant, parmi cette horde de plus de six milliards d’Homo sapiens, qu’est devenue cette égalité biologique ? L’individualisme, pour ne pas dire l’égoïsme, nous éloigne, semble-t-il de plus en plus de cette égalité là. Nous confondons « différence » qui est une richesse à « supériorité » ou « infériorité » qui correspond à une bien pauvre estimation de l’être humain.
Ce qui est vraiment très curieux, c’est que, grâce à la mondialisation un kilo de blé ou de pétrole a la même valeur partout dans le Monde. Mais ce n’est pas le cas d’un kilo de chair humaine. Oh pardon, l’homme n’est pas une marchandise, c’est vrai. Alors parlons du prix de l’heure de travail de cet humain. D’un bout à l’autre de la planète, les différences sont colossales, nous le savons. Et certains en profitent, certains en abusent, d’autres nous disent que la loi du marché va rétablir l’équilibre, mais nous ne voyons rien venir. Il y a longtemps que tous les pétroles et tous les blés du Monde sont à égalité. Il y a plus de 50 ans que l’écart de revenus entre les humains se creuse. A la Guadeloupe, comme dans beaucoup de pays du Monde, on se révolte. Cela me paraît logique.
SOCIÉTÉ : QUELLE CRISE ?
Nos économistes nous disent que c’est à cause des « subprimes » américaines, nos écologistes, que c’est à cause du prix des matières premières, etc. De qui se moque-t-on ? Quelle est cette bande d’irresponsables et d’incapables qui se comporte comme un mauvais médecin. Elle ne sait pas d’où vient la maladie mais elle vous administre, un peu au hasard, beaucoup de médicaments. On masque ainsi les symptômes et si le malade en crève, on ne saura même pas de quoi. On balance aujourd’hui des milliards comme ces mauvais médecins qui administrent aux malades ce qu’ils demandent. Ce n’est bien sûr pas ainsi que l’on guéri la maladie. La tribu humaine, complètement abrutie, se laisse emmener en bateau par une bande d’escrocs ou d’incompétents. Réfléchissons donc deux secondes, et ramenons l’humanité tout entière à une simple famille nombreuse sur une île déserte. Trouveriez-vous normal que vers midi, le fiston vienne voir son père et lui dise : « Papa, j’ai terminé tout le travail qu’il y avait à faire aujourd’hui, ce n’est pas normal, donne-moi encore du boulot, il faut absolument que je travaille aussi cet après-midi ». Si j’étais le père de ce garçon, je lui répondrais simplement : « Remercions le ciel d’avoir du temps libre et utilisons-le pour aimer, connaître, observer, penser. C’est grâce à cela, mon fils, que peut naître et se développer la civilisation. Il faut être fou ou abruti pour se saouler de travail toute sa vie. A quoi serviraient la civilisation et le progrès si ce n’était pour libérer l’homme des contraintes, du travail fastidieux et obligatoire ? Il m’est très facile de te trouver des occupations ou des travaux inutiles mais cela nous mènerait à un système absurde qui nous écarterait à jamais de ce qu’ont construit nos ancêtre depuis des millénaires : préparer un peu plus de liberté, d’égalité et de fraternité pour les générations futures ». Sortons donc des contre-vérités absurdes comme celles-ci : « On ne consomme plus parce qu’on a plus d’argent, mais si on a plus d’argent, c’est parce que l’on ne consomme pas assez et, parce que, de ce fait, les usines tournent au ralenti ou ferment et ne payent plus leurs salariés ». Si nous étions cohérents et raisonnable, nous arrêterions immédiatement cette spirale infernale, et surtout, nous ne l’alimenterions pas avec ces milliards virtuels qui nous aveuglent mais ne guérissent pas notre grave maladie.
SOCIÉTÉ ET DROITS DE L’HOMME :
Le 5 mars dernier vous avez été interrogée par un grand journal parisien qui vous a demandé si la défense des droits de l’homme n’était pas un luxe en temps de crise. Manifestement ce journaliste éprouve un grand mépris pour l’humanité à laquelle pourtant il appartient. J’eu préféré que cela fut une machiavélique provocation, mais j’en doute. Votre réponse, en tout cas n’était pas à la hauteur du sujet. Mais quelle est donc cette société qui se pose encore la question de savoir si c’est bien l’homme qui est en son centre ? Qu’est-ce qu’une société sinon un groupe d’humains. Serions-nous pire que les esclavagistes qui, pour se dédouaner devant l’histoire, déclarait que l’esclave n’était pas un humain ? La crise actuelle est beaucoup plus qu’une crise morale, c’est une crise identitaire. Qui sommes-nous, mais qui sommes-nous donc pour accepter toutes ces situations inhumaines qui prolifèrent sur notre planète ? Lorsque Monsieur Domota évoque l’esclavage moderne, il ne fait rien d’autre que dénoncer la profonde injustice de la société, donc de l’humanité. Le drame, Madame Rama Yade, c’est que certains, aujourd’hui encore, s’accommodent fort bien de cette injustice, de cette inégalité. Vous faites partie, me semble-t-il de ceux qui ne s’en accommodent pas. Alors, dites le plus clairement. Vous le savez très bien, le but ultime d’une belle société humaine, d’une société dont nous serions tous fiers, ce n’est pas seulement de rendre la misère supportable, c’est de l’éradiquer.
SOCIÉTÉ : LA VITESSE TUE
La santé c’est comme la politique, ce n’est pas sorcier, c’est uniquement une question de dosage, de fréquence et de rythme. On peut avaler les produits les plus nocifs, à très faible dose cela ne nous atteint pas, à forte dose, on en meurt. Le corps humain a l’habitude, cela fait plusieurs millions d’années qu’il éjecte régulièrement par les voies basses toutes les cochonneries dont il n’a que faire. Quand aux microbes, ce n’est même pas la peine de lutter, ils sont trop nombreux et bien plus anciens que nous sur Terre. Ils font partie de notre vie comme ils font partie de la vie du Monde. Sans eux, nous n’existerions même pas. Alors, à ceux qui prétendent gérer notre santé et nos vies je dis : « Vous n’êtes que d’infernales canailles. Mêlez-vous de ce qui vous regarde et laissez-nous vivre en paix. » Il est tout de même ahurissant de vouloir en quelques siècles, réformer ce que la nature a magnifiquement et laborieusement construit pendant plusieurs milliards d’années. La nature avait déjà inventé la croissance puisque les mammifères ont succédé aux vers de terre et les humains aux singes. Mais cela a pris du temps. Horriblement prétentieux, l’homme d’aujourd’hui voudrait accélérer ce rythme séculaire. Comme tous les jeunes écervelés, ivres de vitesse, il va s’écraser contre un mur.
LA SOCIÉTÉ DU G20 :
Il faudrait tout chambouler. Ok, on ne peut pas faire cela en 5 mn, ce serait une vraie révolution et donc une pagaille mortelle. Soit. Mais alors, planifions dans le temps toutes ces réformes tous ces changements dont le Monde a besoin pour vivre plus sereinement. Nous avons les cerveaux, les Prix Nobel, tous les outils pour construire ce Monde plus humain, plus intelligent, plus pacifique. Oui mais voilà, nous ne savons pas ce que nous voulons, ou, plus exactement, nous ne voulons surtout pas le savoir. Pensez donc, partager le travail et les richesses du Monde de façon un peu plus équitable, ce serait une catastrophe pour la moitié de l’humanité qui a déjà pillé l’autre moitié. On préfère garder ses sous, quitte à ce que les crève-la-faim nous coupent un jour la tête. Entre deux révolutions, il va falloir choisir la moins risquée. Je crains que par cupidité, bêtise ou aveuglement, les riches (car ce sont eux qui décident) choisissent la pire. Ceci nous rapprochera, une fois de plus, de cette apocalypse improbable et pourtant prévue, il y a bien longtemps, par des gens incultes.
ÉCONOMIE, LA COMPLEXITÉ TUE
Les législateurs paperassiers de Bruxelles sont aussi ridicules que nos ministres franchouillards tentant désespérément de maintenir leur popularité en distribuant de l’argent qui ne leur appartient pas. Dans le contexte actuel de l’interdépendance mondiale, la question de l’aide (licite ou pas) à la filière « fruits et légumes » française, est depuis longtemps dépassée. Le prix de revient d’une tonne de blé n’est pas le même dans toutes les régions du Monde. Cela n’est pas plus absurde qu’utiliser une même monnaie dans des pays de niveaux de vie différents. Ce qui par contre est immoral et même criminel, c’est de consommer du blé « pas cher » produit par une région du Monde dont les habitants meurent de faim. Il est par ailleurs très imprudent de ne plus rien produire chez nous pour la seule et unique raison que nos coûts de production sont plus élevés qu’ailleurs. Dans ce domaine, il est d’ailleurs amusant de constater que l’ile de La Réunion est une « brillante » exception ! Cette ile perfusée cumule tous les défauts en matière de logique commerciale et écologique internationale. Bien qu’encore légèrement sous-développée, elle produit du sucre hors de prix. Ses habitants mangent à leur faim, c’est sûr, mais à quel prix ! Serait-il donc raisonnable de dire « qu’il est immoral de consommer du sucre réunionnais » ? Sur le plan du droit actuel, peut-être pas, mais sur un plan économique, éthique, mais aussi écologique, nous sommes dans un délire complet. Comme, du fait de cette canne omniprésente, il n’y a plus de terre disponible pour produire de quoi nourrir les Réunionnais, on importe à grand frais, plus de 90% des produits agricoles consommés. Conclusion : Gabegie économique aussi délirante que le coût de la route du littoral ! Et qui paye ? Les contribuables Européens. En cette période de crise économique mondiale, il va falloir rapidement mettre de l’ordre dans tout cela. Ou alors, il ne faudra pas s’étonner que le protecteur Européen réduise d’office les revenus de sa danseuse Réunionnaise. Comment se fait-il par exemple que l’import-substitution fonctionne à peu près correctement pour quelques secteurs industriels, et pas du tout pour le secteur agricole ? A La Réunion, on perd sur tous les tableaux. Sans subvention, notre sucre est invendable, Sans une production agricole locale conséquente et diversifiée, le nombre de chômeurs augmente, le pouvoir d’achat des Réunionnais diminue et l'impact écologique négatif de l'île crève le plafond. Paradoxalement, seuls les non productifs du secteur tertiaire tirent leurs marrons du feu. Dans cette économie mondiale revisitée par l’écologie, cette situation est, à terme, intenable. Tant que nous n’aurons pas intégré la dimension écologique dans une approche plus globale du Monde et de notre environnement, il n’y aura pas de trêves aux tensions actuelles qui empoisonnent la vie de l’espèce humaine tout entière.
SOCIÉTÉ : LES PRIMITIFS ET L’HISTOIRE.
Jusqu’au Moyen Age, le degré de civilisation des peuples noirs n’avaient rien à envier à la civilisation des peuples blancs. Pour ce qui est du degré de barbarie et si l’on en juge par l’atrocité des génocides, des guerres, des crimes commis par les blancs, on peut même dire que certaines civilisations noires de cette époque, étaient plus évoluées. Des bruits courent que les premiers pharaons étaient noirs, que l’armée qui battit Rolland à Roncevaux était dirigée par des noirs, que les Sarazins arrêtés à Poitier par Charles Martel était constituée de très nombreux noirs dont certains étaient des diplomates et des militaires brillants. Si l’on examine de plus près notre histoire, on s’apercevra que l’infamie de l’esclavage a été inventée par les blancs, et surtout, que les premiers esclaves de l’histoire n’étaient pas noirs mais blancs. Les blancs avec leurs serfs et leurs châteaux forts ont toujours été des prédateurs. Les noirs ont toujours respecté cette nature, cette terre qui les faisait vivre. Certains d’entre eux ne sont devenus des prédateurs à leur tour que sous la mauvaise influence des blancs. Alors, dire que les noirs ne sont pas encore entrés dans l’histoire, c’est ne rien comprendre au Monde. On est au contraire en train de s’apercevoir que tous les peuples attachés à la terre et que les blancs traitaient de façon très méprisante de primitifs, sont devenus un modèle et sont aujourd’hui l’avenir du Monde.
TROP D’ÉCONOMIE TUE L’ÉCONOMIE :
La planète n’est pas une marchandise dit-on. Nos amis écolos ne croient pas si bien dire. Ce qui est surprenant, c’est que malgré cette sorte de crise bizarre, le secteur marchand continue de s’opposer au secteur non marchand qui est quasiment réduit à néant. Ce que nos philosophes du développement pur et dur oublient, c’est que ces deux secteurs de l’activité humaine sont complémentaires. Le modèle de développement Japonais, souvent cité en exemple n’a pu résister aux différentes crises qui l’ont durement secoué, que grâce à l’extraordinaire souplesse de son tissus social. En conservant les structures de l’agriculture familiale et traditionnelle, les travailleurs sans emploi de l’industrie pouvaient, en période de crise, retourner à la ferme paternelle. Ainsi le Japon pu-t-il éviter chômage et mouvements sociaux. En Occident, toutes les études, toutes les recherches tendent, encore aujourd’hui à rationaliser, à rentabiliser, à industrialiser l’ensemble des activités humaines, y compris l’agriculture traditionnelle. C’est une erreur que nous risquons de payer très cher. Outre les dangereux mouvements sociaux qu’entraine le manque de souplesse du tissus socio-économique de nos régions, on stérilise une dynamique irremplaçable. Nos puristes du développement préfèrent plonger les graines de nos fruits et légumes traditionnels dans l’azote liquide pour les conserver, plutôt que de les confier à ces fermes familiales traditionnelles pour en continuer la culture. Résultat des courses, on ne développe plus qu’une quantité très limitée de semences, on diminue les variétés disponibles sur le marché. En réduisant ainsi la biodiversité des espèces végétales dont dépend l’espèce humaine, on les fragilise, on menace notre propre avenir. Des générations d’agriculteurs dans le Monde ont patiemment entretenu, développé, sélectionné des centaines d’espèces animales et végétales. Toutes les civilisations humaines sont issues de ce long travail de l’homme. Ce patrimoine est irremplaçable. Aucun laboratoire ne peut prétendre prendre la relève de ce long processus. Pour cette raison et bien d’autres, il ne faut pas tuer la poule aux œufs d’or que représente le secteur non marchand.
SOCIÉTÉ : LE RETOUR DE L’ESCLAVAGE ?
L’exploitation de l’homme par l’homme a toujours existé, on peut même penser qu’elle est à l’origine de toutes les civilisations. Qui aurait construit pyramides, châteaux forts et autre muraille de Chine s’il n’y avait pas eu d’esclaves ? La révolution est cependant passée par là et a aboli cette forme d’exploitation. Etre civilisé aujourd’hui c’est accepter de travailler pour une société dont on approuve les grands principes. Etre esclave c’est être contraint au travail par la force. Ce que l’on a tendance à oublier c’est qu’être esclave c’est aussi être contraint au travail par la ruse. Noyés dans un monde de plus en plus artificiel, nous devenons esclaves de la société de consommation. Après avoir exploité notre force, notre énergie et notre courage, les maîtres du Monde exploitent notre paresse. En consommant des produits de plus en plus élaborés nous avons l’impression d’être libérés de nombreuses tâches ingrates. En réalité nous perdons le goût de faire, de construire, d’élaborer, de concevoir. Nous perdons notre autonomie, nous devenons dépendants, nous devenons esclaves de ceux que nous enrichissons. Cette liberté retrouvée ne nous rend ni épanoui ni heureux. Certains s’en inquiètent, d’autres au contraire, souhaitent consolider leur pouvoir en imprimant dans la tête de nos enfants cette passivité du consommateur idéal. Je me demande si cette sombre histoire de réforme des sciences de l’éducation ne cache pas cette volonté de domination. Un enfant est naturellement curieux, il cherche à connaître et comprendre les choses de la vie. Laissez-le s’épanouir et il sera heureux. Ne tenez pas compte de cette naturelle inclination à s’ouvrir sur le Monde, vous en ferez un esclave.
2010
RELIGION : LA FOLIE DU MONDE
La seule différence qui existe entre les croyants et les autres, c’est que Dieu n’est pas mis à la même place. Les uns le mettent en avant, les autres, derrière toute chose. Alors que nous ne connaissons même pas les limites de notre propre univers, nous voudrions situer ce qui nous dépasse. N’est-ce pas faire la boue avant la pluie (ou mettre la charrue avant les bœufs) ? Et si nous nous contentions de mettre chaque chose à sa place. Derrière ce que l’on connait, il y a ce que l’on ne connaît pas. Derrière la matière, il y a l’origine de la matière. Derrière la vie il y a l’origine de la vie et tous les mystères qui président à son développement, à sa fantastique évolution et à ses lois insondables. Oui, et alors ? Pourquoi ne pas accepter très simplement notre situation d’être vivant, d’être humain ? Pourquoi échafauder mille supputations sur l’origine des choses ? Nous n’avons certainement pas été créés à l’image de Dieu, mais en personnifiant le grand mystère, nous nous approprions ce qui ne nous appartient pas, nous volons à Dieu son identité. Aux yeux de la loi du Ciel, cela est pire qu’un péché d’orgueil, c’est un crime. Oui, il y a quelque chose qui nous dépasse. Nous dépendons donc de ce quelque chose et de ses lois, mais ce quelque chose ne peut être ni humain, ni à la portée des humains puisque, précisément, il nous dépasse. Dieu n’est ni devant ni derrière. Une religion de la vérité serait celle qui accepterait avec humilité cette incapacité humaine à percer tous les mystères. Que les croyants me pardonnent, mais pour moi, la pire de toute est sans doute celle qui met en avant un être torturé, qui dresse sur les places de tous les villages de France cette image de la souffrance extrême, qui inculque ainsi à nos enfants l’idée de la terreur. Comment expliquer autrement la destruction progressive de l’amour depuis plus de 2000 ans ? Comment expliquer autrement la progression de la haine, des guerres et du terrorisme ? Je reste persuadé que cette effrayante contradiction d’une religion d’amour qui met en avant l’image de la haine, est à l’origine de la folie du Monde. Il y a 3000 ans régnait encore parmi les civilisations les plus évoluées, le culte de l’harmonie, du beau et de l’amour. Sans naïveté, je me mets parfois à le regretter.
SANTÉ : LE SYNDROME D’ICARE
Le philosophe Michel SERRE a dit un jour que les microbes étant là depuis plus de 3 milliards d’années, la lutte que nous menions contre eux était probablement inégale. A cela je répondrais que nos ancêtres les pré-hominidés se sont battus sans médicaments pendant plus de 30 millions d’années contre ces microbes et que nous sommes toujours là. Si les mécanismes de notre corps n’étaient pas capables de maîtriser cette armée de bactéries, microbes et autres virus, il y a longtemps que notre espèce aurait disparu. Si nous avions continué à respecter les prodigieuses lois de la nature, nous n’aurions probablement pas besoin de ces milliers de pilules plus ou moins toxiques qui n’ont comme utilité que de lutter très imparfaitement contre les conséquences de nos excès modernes. Il n’est peut-être pas nécessaire de retourner dans nos cavernes pour être en bonne santé mais, ce dont je suis sûr, c’est que le respect de cet équilibre millénaire entre l’homme et la nature, est le meilleur garant de l’avenir de notre espèce. Tentons au moins de retrouver un peu cet équilibre, c’est la seule voie efficace vers la santé. Aveuglés par le mirage d’une humanité plus forte que la nature, nous n’en prenons malheureusement pas le chemin. On s’extasie à juste titre devant ces pièces de musée que sont devenues les dernières tribus primitives d’Afrique, d’Amazonie ou d’Indonésie parce qu’ils ont gardé cette pureté d’être vivant en parfaite harmonie avec la nature. Nous ne retournerons jamais dans nos forêts, mais nous devrions garder en permanence ce modèle à l’esprit pour modérer nos dérives suicidaires. « Homo » décidément très peu « sapiens », tu agis sans voir et sans comprendre. Tu sais finalement bien peu de choses du monde en général, et du monde vivant qui t’entoure, en particulier. Tu excelles dans le quantitatif mais tu es nul dans le qualitatif. Tu n’es même pas capable de créer un être vivant aussi simple qu’une libellule, un poisson ou même un ver de terre. Et je ne parle pas des végétaux, merveilleuse forme de vie qui transforme la lumière en matière, et qui, de surcroît, purifie et climatise l’air que tu respires. Tel Icare tu voles vers le soleil sans voir fondre la cire qui maintient tes ailes en place. Tu es victime à la fois du syndrome du Titanic, cet orgueilleux paquebot qui se croyait insubmersible et du syndrome d’Icare, cet humain qui se prenait pour un dieu. Modifier et assainir notre alimentation serait un premier pas vers la sagesse et la santé. Nourrissons nous de ce que nous mangions avant le déferlement de cette vague civilisatrice et surtout, évitons ces nouveaux aliments super élaborés par une industrie qui me fait de plus en plus penser à l’industrie pharmaceutique. Consommons les choses simples de nos propres terroirs. Les fruits et les légumes qui peuvent pousser sur nos terres sont suffisamment nombreux et variés. Encore faut-il exploiter nos terres au profit de notre santé et non au profit exclusif des financiers qui les possèdent.
ÉNERGIE : POURQUOI PAS L’HYDROGÈNE ?
Un rapide calcul permet de démontrer que, depuis de nombreuses années, toutes les voitures de France pourraient rouler à l’hydrogène. C’est incontestablement la solution la plus propre et la plus économique. Dans ces conditions, on comprend mal cet engouement soudain pour la voiture électrique, et surtout le manque de débat à ce sujet. La lutte du pot de fer nucléaire contre le pot de fer pétrolier n’a doc pas fini de faire des victimes. Explication : Le prix de revient de l'électricité d'origine nucléaire est actuellement estimé à: 0.0284 centimes d'euro le kilowattheure. ( Voir le site officiel : www.sfen.org/fr/energie/eco6.pdf ). Le coût de production du kWh hydrogène obtenu par crakage de la molécule d'eau à partir de cette énergie électrique est donc de l’ordre de 6 centimes d'euro (pour les initiés, le PCI de l'hydrogène est de 120 MJ/kg, contre 45 pour l'essence). L'hydrogène possède donc 2.6 fois plus d'énergie à poids égal que l'essence, mais il occupe un volume considérable, il faut donc le comprimer à plusieurs centaines de bars pour le liquéfier et avoir un volume raisonnable. Un réservoir de 50 l d'hydrogène liquéfié pèse à raison de 0.07 gr au cm3, environ 3.4 kg et assure donc 2.6 fois plus de km que le même volume d'essence et permet un emport supérieur du fait de l'allègement de poids de carburant. Son coût de production étant donc de l'ordre de 6 c€/kWh, cela revient à dire que comparativement à l'essence, nous aurions un prix de revient de 15 c€/kWh pour l'essence. Une voiture de type " Clio" (80 kW) consomme environ 7l d'essence au 100 km. Elle consommerait donc théoriquement environ 2.7 l d'hydrogène aux 100 km, pour un prix de revient d’environ 18 centimes d'euro soit beaucoup moins que le prix de revient de l'essence pour le même service et que l'on peut estimer à: 0,2 € x 7 = 140 centimes d’euro (soit 1,4 euro). Dans les conditions économiques actuelles, rouler à l’hydrogène reviendrait donc 7,7 fois moins cher que rouler à l’essence !!! En dehors du fait que l'hydrogène est le carburant propre par excellence, cette différence au niveau du prix de revient des deux énergies nous paraît largement suffisante pour amortir l'infrastructure de distribution d'hydrogène si ce choix était fait. La fiscalité aura bien sûr son importance, mais nous ne doutons pas que le législateur sera sensible à l'aspect écologique et propre de cette énergie. En ce qui concerne la production d'hydrogène pour le marché réunionnais, plusieurs pistes doivent être étudiées: 1 - Production d'hydrogène par une centrale nucléaire métropolitaine située en bord de mer (l’eau de mer peut être utilisée comme matière première – gratuite et inépuisable - pour produire de l’hydrogène) et transport de cet hydrogène à La Réunion par bateau-citerne, 2 - Achat d'hydrogène sur le marché mondial, 3 - Production locale d'hydrogène qui deviendrait ainsi un moyen d'utiliser les surplus de production d'électricité produite par l'énergie solaire ou éolienne, abondante mais intermittente. La Réunion, ile exemplaire, je veux bien. Alors, avant de prendre une décision aussi importante pour son avenir, la moindre des choses serait de faire un état des lieux sérieux. Cela n’a semble-t-il pas été fait par nos responsables locaux qui, comme la plupart des élus nationaux et par facilité, ont trop tendance à s’en remettre à des entreprises publiques ou privées. Ces conseillers très spéciaux sont donc juge et partie, mais surtout, ils défendent l’intérêt de leur entreprise avant l’intérêt général. On appelle cela « le mal français ». Il touche aussi, malheureusement, La Réunion.
P.S : A la suite de mon intervention dans les médias sur l’intérêt de la voiture à hydrogène (prix de revient hors taxes du Km 7,7 fois moins élevé que l’essence), voici une première réponse aux diverses questions qui m’ont été posées : 1 – La solution actuellement proposée pour alimenter les voitures est une distribution d’hydrogène comprimé à 700 bars. La technique est parfaitement maîtrisée. La distribution sous forme de gaz liquéfié est abandonnée par la plupart des constructeurs mais pourrait être utilisée pour le transport massif d’hydrogène par bateau (type méthaniers). 2 – Dans les véhicules le réservoir d’hydrogène comprimé occupe un volume identique à celui du réservoir d’essence mais pour un kilométrage doublé. Solution actuellement proposée : un réservoir de 50 litres en fibre de carbone, donc très léger, de la taille d’une bouteille de gaz. 3 – Pour la variante « pile à combustible », l’hydrogène sous forme comprimée alimente la pile à combustible qui fait 60 cv et qui, elle-même, alimente en énergie électrique une batterie de stockage polymère. Cette batterie de faible taille est utilisée seule en conduite normale. En cas d’accélération, elle est couplée automatiquement à la pile à combustible, ce qui porte la puissance disponible à 120 cv. 4 – Le seul point qui freine actuellement l’utilisation à grande échelle de cette technologie très intéressante, est l’alimentation des stations service en hydrogène. Un réseau industriel de distribution d’hydrogène existe déjà dans tout le nord de l’Europe, mais rien n’existe actuellement pour le transport massif d’hydrogène au-delà des mers. A Kourou, en Guyane française, pour alimenter la fusée Ariane en hydrogène, on a préféré construire sur place une petite unité de production plutôt que d’acheminer le gaz liquéfié par bateau. Ce serait donc peut-être, une solution pour La Réunion qui, pour EDF, est proche de la saturation en production d’énergie intermittente (éolien – solaire). Le potentiel de l’ile en énergies intermittentes est largement suffisant pour satisfaire 100% des besoins.
AGRICULTURE : LA PRODUCTION DE NOIX TROPICALES, UNE IDÉE DE DIVERSIFICATION POUR NOS DOM.
Après la timide mais prometteuse expérience du Pejibaye, ce palmier amazonien introduit récemment à La Réunion pour développer la production de cœurs de palmiers, l’association Energie Environnement propose de développer la culture d’une autre plante amazonienne: le noyer du Brésil. Cela nous changerait un peu de notre Macadamia dont on ne trouve toujours pas les noix sur nos marchés. En effet, selon une publication scientifique récente les parasites ou prédateurs qui limitent l’exploitation des noyers tropicaux en Amérique du Sud, n’existent pas à La Réunion. Il s’agit par ailleurs d’un fruit de luxe à forte valeur ajoutée, facilement stockable, transportable et exportable. En tant qu’association soucieuse de l’avenir de notre ile, nous vous en soumettons ci-après la liste en espérant que quelque courageux agriculteurs se lancent dans l’aventure. - Noyer du Brésil (Bertholletia excelsa), grands arbres de 30 à 50 m. (10 à 30 arbres par hectare). Production annuelle de noix : 15 à 30 tonnes à l’hectare. Cette noix contient 14% de son poids sec en protéines. - Sapucia (Lecythis pisonis) appelé noix de paradis car le fruit est meilleur que celui du précédent. Peu cultivé car ses noix à maturité sont dévorées par les singes et les perroquets. 2 écotypes existent pour cette espèce dont l’une, cultivée, possède des fruits plus gros. - Inchi (Caryodendron orinocensis). On peut tirer de son fruit une huile de qualité. Des essais de culture intensive en Colombie se sont heurtés à un parasite. Production annuelle de noix : 5 à 10 tonnes à l’hectare. Cette noix contient 18% de son poids sec en protéines. - Pendula (Couepia longipendula) et Cutia (Couepia edulis). Ces noix d’une saveur excellente sont également riches en protéines et en huile. Au Pérou et au Brésil, ces espèces commencent à être étudiées dans le cadre de travaux sur l’agroforesterie.
POLITIQUE : ÉLECTIONS, NOUS TE HAÏSSONS
La politique, c’est consternant. Mais il faut bien aller voter, c’est une des dernières petites libertés qui nous reste. Ce n’est pourtant pas difficile d’être un élu du peuple. Au-delà des désirs à courte vue de chacun, on sait très bien que la majorité des humains aspire à vivre mieux. On sait très bien, globalement, ce que cela implique : une répartition un peu plus équitable du travail et des richesses, un travail pour tous qui ne soit pas un esclavage mais un épanouissement, une richesse qui ne soit pas seulement financière mais une richesse faite aussi de beauté, d’amour, de partage, de nature, d'harmonie. On sait très bien que ce beau programme ne se réalisera pas en un jour, mais qu’est-ce qui empêche l’élu de planifier raisonnablement les étapes de ce programme ? Qu’est-ce qui empêche de faire de ce programme, une loi immuable que les successeurs de l’élu s’engageront à poursuivre jusqu’à son complet aboutissement ? Il faudra peut-être 50 ans ou plus pour réorienter la société des hommes vers un meilleur destin. Et alors ? Si nos élus se lançaient dans cette voie, ils nous redonneraient espoir. Dans le cas contraire nous continuerons notre chemin de croix vers l’apocalypse, et tout le monde y perdra.
AGRICULTURE : LA CANNE A SUCRE, FAUX DÉBAT ?
Le tout est de savoir si un planteur de canne est en mesure, dans le contexte actuel, de faire autre chose que de la canne. A part une passion désintéressée, je ne vois pas pourquoi il ferait autre chose. Non, Messieurs les coprésidents du CPCS, la canne, comme toutes les cultures industrielles dans le Monde, a stérilisé la fragile agriculture réunionnaise. Ne pas admettre cela, est une malhonnêteté intellectuelle. Oh, je sais bien, il n’y a pas que la canne qui a stérilisé l’esprit d’entreprise de nos agriculteurs. C’est vrai que la société de consommation et ses grands arbitrages financiers, n’a pas favorisé la défense de l’intérêt général dans une petite ile qui est devenue, en moins de 50 ans, totalement dépendante de l’extérieur. Non, Messieurs les coprésidents, il faut être honnête, il n’y aura jamais, à La Réunion, l’agriculture diversifiée dont l’ile a besoin pour assurer son autosuffisance alimentaire, tant que survivra le système actuel. Il ne faut pas nous raconter d’histoires. Ou alors, il faut subventionner cette nouvelle agriculture dans les mêmes proportions que la canne. Tout cela est absurde, vous le savez très bien. D’autant plus absurde que l’on parle de supprimer ces fameuses subventions cannières. Vous avez tablé sur l’importation des produits agricoles dont l’ile a besoin. C’était la mode des économistes mégalomanes du siècle dernier. Aujourd’hui, la prudence et l’intérêt général exige que l’on change de logique. Il faut préparer l’avenir, le planifier à partir de cette situation actuelle absurde. Il ne s’agit pas de prendre un risque mesuré au niveau individuel, il faut établir de nouvelles règles qui permettent aux agriculteurs Réunionnais de produire et de vendre leur production sur place avant de penser à exporter ou importer quoi que ce soit. C’est ce qu’on appelle la gestion d’un territoire en bon père de famille. Nous en sommes loin. On préfère spéculer au niveau international. La récente crise financière mondiale est un avertissement dont il faudrait peut-être tirer des leçons.
SOCIÉTÉ : RÉGRESSION
Tenter de comprendre les choses est devenu aujourd’hui un luxe que peu d’humains peuvent s’offrir. Chez le médecin, on vous décrira peut-être rapidement votre maladie, on vous prescrira quelques substances toxiques pour la soigner, mais il ne faut pas en demander plus. Pas d’explication sur l’origine de la maladie ni sur ce qu’il aurait fallu faire pour l’éviter. Pas d’explications, non plus sur ce qui va se passer dans votre corps après l’absorption de ces poisons. Au tribunal, on va demander au criminel de décrire son crime dans le détail pour savoir quelle peine appliquer, mais on se penchera peu sur le passé du criminel, sur ce qui pourrait expliquer cette évolution qui fait d’un enfant innocent, un adulte coupable. Dans nos laboratoires scientifiques, au sein même du cénacle des connaissances, on analyse, on décortique la matière, on décrit tout ce que l’on peut décrire, mais on explique rien ou pas grand-chose. On n’a toujours pas découvert l’explication fondamentale des lois de la nature, cette fameuse théorie unitaire, base de toutes les explications du Monde. En politique c’est encore pire. On décrit avec force détails (y compris avec des images de synthèse) les grands projets d’aménagement et d’infrastructure, on décrit la répartition comptable des milliards d’euros dont personne évidemment ne verra la couleur, mais on se garde bien de tenter la moindre explication des maux dont souffre notre société. Expliquer permet de faire comprendre. Et comprendre c’est aimer (on fini toujours par aimer ce que l’on comprend). Vous comprenez maintenant pourquoi on aime de moins en moins ? Pour moi, tout cela n’est pas le progrès, c’est une régression.
AGRICULTURE : QUELLE LOGIQUE ?
Pourquoi les responsables réunionnais de l’agriculture ont-ils si peur de dire la vérité ? On nous annonce fièrement que notre économie insulaire est peu dépendante de l’extérieur en avançant le chiffre de 70%. En réalité, la production locale de tous les produits frais (viande, poisson, lait, fruits et légumes) atteint difficilement 50% de la consommation locale, et il est probable que beaucoup plus que 50% des fruits et légumes consommés, sont importés. Il suffit d’observer les étals de nos supermarchés pour s’en convaincre. S’il vous plait, donnez-nous les vrais chiffres. Cela ne pourra qu’aider nos décideurs à prendre les bonnes décisions. Il est en effet paradoxal qu’un pays comme La Réunion qui peut produire quasiment tous les fruits et légumes tropicaux dans les bas, mais aussi presque tous les non tropicaux dans les hauts toute l’année, en importe autant. Si la terre manque, concentrons nous sur les fruits et légumes et réduisons la production locale de viande, trop consommatrice de terres (ou d’aliments importés producteurs de pollution et de CO2). Importons peut-être un peu plus de viande, mais moins de fruits et de légumes. Ce serait plus économique, plus écologique, et socialement plus équilibré. Dans le contexte mondial actuel, et si l’on vise vraiment un aménagement durable du territoire, si l’on veut vraiment lutter contre le chômage ce serait également plus prudent, plus raisonnable et plus sage.
ÉCONOMIE : INVRAISSEMBLABLE OXYMORE
Tout organisme vivant se développe, je suis bien d’accord, et comme toutes les autres, l’espèce humaine a le droit de se développer. Sauf que, c’est précisément à cause d’un développement excessif que les humains menacent l’équilibre biologique de leur planète. Mais cela, vous ne l’entendrez jamais dire. Que deviendrait la croissance des affaires et du capital s’il n’y avait pas croissance de la population ? Nous vivons dans un monde en perpétuel conflit entre la logique de l’homme et la logique de l’argent (ce fameux développement durable). Le monde que souhaitent les humains est fait d’harmonie de raison et de paix. Le monde de l’argent est fait de compétition et de guerre. Répartir équitablement le travail et les richesses serait un objectif de paix, faire travailler les autres et accumuler le maximum de richesse, est fatalement une source de tension. Dans le premier cas on parlerait plutôt d’aménagement durable de la cité, de la nation et finalement de la planète tout entière. Dans le second on se préoccupe davantage de croissance du capital, c’est ce que l’on nomme très hypocritement le développement, et l’on souhaite, évidemment que cette croissance soit durable. N’importe quel enfant sait très bien qu’un développement ne peut être éternel, il y a une limite à tout. La récente crise financière mondiale (et plus près de nous, les difficultés du groupe Caillé) viennent de nous le rappeler. Alors, rassurez-vous, cher compatriote, vous avez raison de ne pas comprendre cette expression absurde. Mais la situation des maîtres du Monde est bien trop confortable et, à moins de les réclamer avec beaucoup d’insistance, ce n’est pas demain que vous recevrez les explications nécessaires. En attendant un véritable aménagement durable de la planète vous continuerez donc à vous serrer la ceinture, sans trop savoir pourquoi. Mais on ne va pas pouvoir continuer longtemps et impunément comme cela. On ne va pas continuer longtemps à opposer le qualitatif (un monde de raison) au quantitatif, (le monde des excès, du « toujours plus » et du développement durable des fous de croissance).
SOCIÉTÉ : MANIPULATION DES CONSCIENCES
Comment voulez-vous que l’on prenne au sérieux le réchauffement climatique, le développement de la pollution et tous ces épouvantails que les décideurs agitent avec brio pendant, qu’en secret, ils entretiennent les mécanismes d’une société en déclin dont ils sont les seuls à profiter. Je serais plus enclin à croire les scientifiques et les autres, le jour où j’entendrais dénoncer les crimes et les injustices du Monde, le jour où ces crimes seront sévèrement punis et ces injustices, efficacement réparées. La priorité des nations est peut-être de réduire les déchets et le CO2, mais c’est surtout de réduire les inégalités et de désamorcer la bombe sociale qui menace bien plus gravement notre avenir. Il est possible qu’un astéroïde, qu’une période chaude ou glaciaire nous tombe dessus. Nos climatologues, géologues et autres experts, ont une petite idée sur la question. Et alors ? Une fois de plus, on se contente de décrire certains phénomènes, d’étaler devant la foule ébahie des tonnes de données, de chiffres, d’informations. Oui, il semble que l’atmosphère terrestre se réchauffe légèrement, mais on s’étend beaucoup moins sur les explications du phénomène. Encore une fois, plusieurs thèses sont en présence, mais on ne défend que celle qui est politiquement correcte, celle qui culpabilise. Bizarrement on s’étend beaucoup moins sur les autres hypothèses, en particulier sur celle d’un phénomène naturel identique à ceux que notre planète a déjà connu dans le passé à plusieurs reprises. Combien de scientifiques caressent-t-il ainsi les puissants de la planète dans le sens du poil ? Cela non plus n’est pas nouveau. Si cette deuxième hypothèse est la bonne, nous n’y pouvons probablement pas grand-chose sauf nous y préparer intelligemment. Mais réorganiser l’humanité pour arrêter le massacre des innocents, supprimer au moins les souffrances et les misères les plus inhumaines, cela, nous y pouvons beaucoup. Alors, pourquoi se focaliser sur autre chose ? Pour oublier ou faire oublier à nos consciences les vraies priorités ? Le pire des dangers qui nous menacent c’est qu’en étant inhumaine, l’humanité est en train de s’autodétruire. Si nous ne bougeons pas, cette catastrophe sociale est beaucoup plus dangereuse, sérieuse et inéluctable que le réchauffement climatique qui n’est encore qu’une hypothèse d’experts.
SOCIÉTÉ : LE DÉSÉQUILIBRE
Devant la menace nucléaire terroriste, la seule réponse possible de l’humanité est un programme sérieux et efficace de reconstruction d’un Monde plus équitable. Si nous n’y parvenons pas, il y aura toujours quelques individus pour soutenir la cause terroriste. Si nous y parvenons, la terreur ne sera plus soutenue par son principal pourvoyeur politique : la misère du Monde. Le libre accès à l’eau pour tous les habitants méditerranéens, était un bon test pour la réalisation de ce programme mondial d’équité. Le récent échec de l’Union Pour la Méditerranée à ce sujet, n’est pas un bon signe.
AGRICULTURE ET SANTÉ
Il vous est arrivé de goûter à la campagne ou sur le bord des routes, des fruits mûrs délicieux. Comment se fait-il que ceux du supermarché soient si fades et si peu parfumés ? La raison, vous le savez, est simple. Ces fruits ont été cueillis encore verts, ils ont séjourné en entrepôt, quelquefois à l’autre bout du Monde, presque tous sont traités, presque tous sont mûris artificiellement au moment d’être mis sur le marché (traitement à l’éthylène ou autre). C’est une agriculture industrialisée qui a ses mérites (en particulier des prix de revient bas) mais vous avez peut-être le choix de vous nourrir autrement. On s’est habitué en Métropole, à manger des fruits d’importation. Ce n’est pas très écolo mais là-bas l’hiver dure près de 6 mois et 6 mois sans fruits, je reconnais que c’est long. Ici à La Réunion, nous n’avons pas d’hiver froid. L’île peut produire de délicieux fruits de saison toute l’année. Alors, pourquoi manger ces fruits insipides venus d’ailleurs ? La force de l’habitude ou la pression du marché qui arrive à nous faire avaler n’importe quoi ?
POLITIQUE : L’ORDRE DU MONDE
BP, l’un des experts mondiaux en matière de pétrole ne se contente pas de s’enrichir monstrueusement en exploitant une ressource qui ne lui appartient pas. Après avoir été incapable de mettre en place une vanne de sécurité efficace pour maîtriser la fuite en cas d’accident (ce que font systématiquement tous les pétroliers sérieux) il fait son cinéma avec des opérations bidon pour faire croire qu’il lutte efficacement contre ce maudit pétrole qui continue de fuir. Et ne parlons pas des moyens dérisoires mis en œuvre par cette riche entreprise pour juguler la marée noire qu’elle a provoqué. Pendant ce temps là, Israël continue de massacrer les Palestiniens, l’Iran continue de fabriquer sa bombe atomique, l’Afrique continue à ne pas exister. Pendant ce temps là, Caillé et d’autres, continuent d’exister, Cérisola et d’autres continuent de polluer tout en souhaitant que l’ile reste l’un des bijoux du patrimoine de l’humanité. Pendant ce temps là, les Réunionnais s’extasient devant quelques footballeurs et oublient tout le reste. On les comprend. Pendant ce temps-là, sur notre infernale planète, l’humanité est incapable de choisir entre la liberté de faire n’importe quoi et les incontournables contraintes du monde vivant dont elle fait partie. En choisissant le libéralisme, on compte sur la concurrence pour réguler, mais l’argent du beurre, c’est mieux. Alors on a inventé les établissements publics à caractère industriel et commercial (et bien d’autres systèmes plus pervers les uns que les autres) qui, évidemment, ne respectent pas la loi du marché. Vous ne comprenez pas ? Cela ne m’étonne pas. Alors, une simple image : Sur cette Terre, il y a les obèses (l’argent du beure) et ceux qui crèvent de faim (ni pain ni beure) soit 50% de l’humanité. Cela est le résultat de la politique absurde du monde des humains. Sans être dirigiste abusif, ne pensez-vous pas qu’il faudrait tout de même mettre un peu d’ordre dans tout cela ?
AGRICULTURE ET TERROIR
Comme on vient de s’apercevoir que l’on ne se nourrit pas de billets de banque, on se précipite tout à coup sur une alimentation de qualité, naturelle et même biologique. Consommer biologique pour rester en vie, consommer local pour préserver la nature et l'emploi, voici le nouveau challenge ! Après avoir été la dernière roue du carrosse, les agriculteurs, seuls véritables producteurs d’aliments, vont bientôt devenir les maîtres du Monde. C’est donc probablement la logique agricole qui, demain, sera la seule capable de mettre à mal la logique financière des marchés mondiaux. Cela a commencé en Norvège il y a quelques décennie. Dans ce pays aux hivers longs et rigoureux, il n’était plus rentable de produire des fruits et des légumes mais les autorités ont estimé qu’une production locale de qualité faisait partie du patrimoine de la nation et qu’il n’était pas admissible de dépendre à 100% de l’extérieur. Les agriculteurs norvégiens sont aujourd’hui très fortement subventionnés et personne n’y trouve à redire. De plus en plus de pays dans le Monde adoptent cette nouvelle logique. Tenter de s’approcher de l’autosuffisance alimentaire va à l’encontre de la loi du marché mondial mais si l’on en juge par le succès des produits alimentaires locaux, bio, écolo, etc. cette loi du commerce mondial a trouvé là sans doute ses limites. Ile de pacotille ou ile vivante, il va falloir choisir. La France et l’Europe possèdent cette perle rare où l’on peut produire en toute saison presque tous les fruits et légumes du monde, sauront-elles saisir cette chance ? Il ne faut pas rêver, nous dépendons tous les uns des autres, mais pour un Monde un peu plus équilibré, il faudrait que chacun produise au moins de quoi se nourrir lui-même, quitte à échanger le surplus, s’il y en a, avec ses voisins. Cela a peu de rapport avec la politique actuelle qui consiste à produire et à vendre, non pas pour satisfaire des besoins, mais pour gagner le plus d’argent possible. Cette politique financière offensive se sert d’ailleurs du pouvoir de l’argent pour étouffer l’économie des pays les plus fragiles. Et l’on s’étonne que sur cette planète, le nombre de pays pauvres augmente ! Demandez donc aux pays du Sahel, actuellement en pleine détresse alimentaire, ce qu'ils en pensent. Cette politique de subvention est finalement une lutte non déclarée contre la pagaille du Monde. Nous savons tous que cette politique de subvention n’est pas l’idéal, elle devrait donc être provisoire et disparaître lorsque le Monde sera plus équilibré. On peut toujours rêver.
POLITIQUE D’AMÉNAGEMENT
Avant d’être un département français, la Région Réunion est une ile tropicale du bout du Monde. Au-delà du folklore et de l’exotisme, il y a des réalités que les pouvoirs régionaux ou centraux ont bien du mal à appréhender. L’exemple de la Corse n’a semble-t-il pas suffit. Au lieu de respecter ce fantastique atout de l’insularité, on veut noyer ces territoires dans des règles hexagonales inadaptées. Dans ces petits territoires beaux mais fragiles, la loi des grands marché est beaucoup trop destructrice, elle est donc inapplicable. Comme l’on protège ses enfants, il faut protéger nos iles contre la prédation du Monde. Chers citadins des mégapoles continentales, vous avez préservé (quelquefois) les forêts qui entourent vos cités. Il faut aussi préserver l’équilibre et la vie de ces petits paradis insulaires qui vous attirent tant. Pour qu’ils continuent d’exister, il faut qu’ils soient vivants. Et pour cela, il ne faut pas les étouffer sous le manteau mortifère des règles du marché mondial. Pour qu’ils vivent, il faut qu’ils fassent ce qu’ils savent faire, il faut qu’ils produisent ce qu’ils savent produire sans se détruire. Il faut remplacer l’industrie lourde par une industrie légère et par l’artisanat. Il faut ici laisser de côté ce stupide culte du toujours plus et se lancer à corps perdu dans le culte du beau et de l’excellence. Alors les paradis survivront et, en donnant envie au Monde de les imiter, ils redonneront à tous l’espoir.
POLITIQUE ET ÉTHIQUE
Mais quand va-t-on comprendre, admettre et appliquer cette règle universelle du « donnant donnant » ? Pour que la relation entre deux humains ou deux nations soit satisfaisante, il faut que l’échange soit équilibré. Depuis des siècles on se gargarise d’inégalité, d’abus de pouvoir, de dénigrement et de mépris de l’autre. Des colonialistes prétentieux ont asservi de nombreuses nations. A l’inverse, comme une réponse à ces abus, des populations miséreuses méprisent les nations riches qu’ils envahissent peu à peu. Le mépris des pauvres ne vaut pas mieux que celui des riches mais il s’explique et se justifie pour des raisons d’éthique et de morale globale. La guerre du Viêt-Nam, celle d’Algérie, comme celle que l’on mène aujourd’hui contre les gens du voyage sont une parfaite illustration de cette sordide problématique. Je n’aime pas beaucoup De Gaulle mais c’était un militaire cultivé qui avait fini par comprendre l’inhumanité et l’absurdité du colonialisme. Il fallait du génie à cet homme pour comprendre que toute chose a ses limites, y compris la force militaire. Il a eu plus de mal à limiter la force économique. Le monde des humains ne survivra que s’il est capable, une fois pour toute, d’ériger l’éthique en loi universelle et s’il est capable d’admettre que ceux qui contreviennent à cette loi sont coupables de crime contre l’humanité.
ÉDUCATION : SE CONSTRUIRE
Pour moi, éducateur, voici les quatre étapes qui permettent de construire un homme équilibré, étapes qui n’ont sans doute pas été franchies par les prêtres pédophiles (et bien d’autres). Voici ce que devraient savoir ceux qui se targuent d’éduquer nos enfants. Aimer et expliquer les choses de la vie est le plus beau métier du Monde. Cela n’a rien à voir avec la pédophilie.
Première étape : Appréhender, découvrir, connaître les différentes parties de son propre corps, prendre conscience de leurs fonctions, de leurs capacités et de leurs possibilités. Être, exister pleinement en tant qu’entité sensible et vivante. Meilleur moyen pour y parvenir : Bouger, se mesurer aux autres (bagarres amicales), se mesurer à l’environnement (grimper aux arbres, contact avec l’eau, etc.). Deuxième étape : Eviter de tomber dans le Freudisme en prenant très tôt conscience de son propre sexe et de la sexualité en général. Pour éviter tout traumatisme ultérieur, cette étape doit impérativement être franchie avant la puberté. Meilleur moyen pour y parvenir : ne pas refuser la nudité. Pour ne pas, plus tard être effrayé par sa propre sexualité, le pré pubère doit impérativement être informé des transformations que va opérer la puberté dans son corps comme dans celui de tous les autres, y compris dans le corps du sexe opposé. Sans tomber dans la pornographie, il est bon de ne pas entourer l’acte sexuel de trop de mystères. Troisième étape : Découverte de ses propres pulsions sexuelles. Tous les jeunes pubères se masturbent. Avec beaucoup d’hypocrisie, de condescendance, sinon de mépris, cela est admis ou toléré par les adultes. Il s’agirait pour ces derniers d’être un peu moins négatif face à cette délicate étape de l’adolescence qu’ils ont eux-mêmes franchi avec plus ou moins de bonheur. Quatrième étape : Sous peine de tomber dans un repli sur lui-même tout à fait nocif, le jeune pubère doit très vite être rassuré en prenant conscience qu’il n’est pas différent mais qu’il fait bien partie de la société des garçons pubères. L’ambigüité sexuelle du jeune pubère doit s’épanouir naturellement. Il ne faut pas jeter l’anathème sur les comportements (entre garçons du même âge) de découverte mutuelle du sexe masculin. Il faut arrêter de se voiler la face, cela se pratique depuis des millénaires dans toutes les civilisations. Par ailleurs, toutes les études semblent démontrer que seuls les garçons ayant eu une pré-expérience sexuelle masculine ont connu un développement harmonieux de leur activité hétérosexuelle. Et, comble de paradoxe, l’adolescent qui a reçu cette initiation, a très peu de chance de cristalliser une attitude homosexuelle par la suite. Il semble bien que, rassuré sur sa propre virilité et son bon fonctionnement, le jeune initié de cette façon, ne sera ni agressif (macho) ni paralysé devant le sexe opposé. Il est bien entendu que si l’adulte doit informer, il ne doit jamais participer à ces découvertes sexuelles mutuelles entre adolescents. Cela est d’ailleurs, et à juste titre, strictement interdit par la loi. Comme les filles, les garçons sont pubères vers 11-12 ans mais ne s’intéressent vraiment au sexe opposé que vers 14-15 ans. Que se passe-t-il donc entre 12 et 14 ans ? Ils construisent déjà leur future virilité d’adulte. Cela choque énormément nos mentalités judéo-chrétiennes occidentales de parler de masturbation ou d’autres actes sexuels à cet âge là, mais il faut à mon sens relativiser les choses. Il n’y a pas beaucoup de rapports entre les jeux sexuels et initiatiques des préadolescents et l’activité sexuelle des adultes. Il s’agit, dans la plupart des cas, davantage de caresses et d’effleurements furtifs (jouer au docteur, etc.) que d’actes sexuels comparables à ceux des adultes. Le jeune a un besoin irrépressible et constructif d’essayer, d’expérimenter. Il suffit bien souvent d’une fois, et le voila informé, rassuré. Il passe ensuite à autre chose. C’est sa manière à lui d’apprendre, de progresser, de se construire. Négliger ou occulter cette étape subtile et courte mais nécessaire, c’est prendre le risque d’un blocage, d’une frustration, d’une cristallisation dans la perversion. A mon sens les prêtres pédophiles ont occulté la période du touche-pipi. Ils payent cette frustration toute leur vie. En effet, la construction de la personnalité d’un individu se fait par étapes, pas à pas, pierre par pierre et la découverte de la sexualité est une pierre essentielle de cette construction. Si cette étape manque est incomplète ou mal vécue au moment de la construction, c’est tout l’édifice qui est bancal et ce retour impossible en arrière qu’est la pédophilie, poursuivra l’homme bancal toute sa vie. Et puis cette histoire ne concerne pas uniquement les pédophiles. Elle concerne tous les violents, tous les violeurs, tous ceux qui, par manque de maturité et d’épanouissement, méprisent l’autre. Cela concerne aussi bien les autoritaires bornés que ceux qui battent leur femme et leurs enfants. Alors, messieurs les censeurs et les moralisateurs étriqués, il faut choisir : comprendre et admettre cette étape du développement naturel de l’enfant ou continuer, impuissant, à déplorer les perversions sexuelles du Monde. En aucun cas cependant, cette découverte sexuelle mutuelle des enfants ne doit être un prétexte exploité par l’adulte. Sauf à être un attardé mental, je vois mal un adulte jouer encore à touche-pipi. Quand à aller plus loin, cela est terriblement dangereux car cela fragilise l’enfant à une période où, précisément, il se construit. Pour un enfant, la supériorité d’un adulte, même distant, est écrasante. Intervenir à ce moment là, au plus profond de son intimité, peut le détruire à jamais. Si le sujet fragile devient un simple objet entre les mains de son maître, il devient esclave. Un homme objet ne peut se construire. En bloquant le chemin de l’enfant vers la maturité, l’adulte pervers commet bien un crime. Vers l’âge de 17 ans, il peut arriver que certains jeunes qui ont imparfaitement franchi cette étape initiatique des 12-14 ans, réclament une expérience homosexuelle à un adulte mais je n’ai jamais connu de demande explicite de cette nature de la part des 12-14 ans. Ceci confirme bien que l’on doit absolument laisser en paix les enfants de cœur. Adultes et enfants sont deux mondes qui doivent cohabiter dans le respect mutuel. Tout est possible dans le respect et l’amour véritable, rien n’est possible lorsque l’adulte use sans amour et sans respect de son autorité pour assouvir ses propres désirs.
LA SANTÉ : UN CHOIX
Pour être en bonne santé il faudrait consommer 400 grammes de fruits et légumes divers par jour. Cela revient en moyenne à un euro par personne et par jour si l’on ingurgite les produits de l’agriculture industrielle, pourris de pesticides et au gout de flotte, et deux euros par jour si l’on s’approvisionne en produits agricoles sains, issus de l’agriculture biologique. Combien d’entre-nous absorbent cinq à six euros par jour de cochonneries qui détruisent la santé comme les cigarettes ou l’alcool ? On paye donc trois fois plus pour mourir que pour vivre. La vie est un choix.
POLITIQUE : ORDRE INTERNATIONAL
Après la SDN, l’ONU a été crée pour éradiquer de notre planète les sources de conflit les plus graves, pour ne pas reproduire ces horreurs absolues qu’ont été l’extermination des juifs dans des fours crématoires et l’anéantissement de deux villes Japonaises à coup de bombes atomiques. Et c’est vrai qu’on n’a pas recommencé à pareille échelle ce genre de turpitude, Dieu merci. Mais as-t-on véritablement tiré des leçons de ce passé morbide ? La réponse fait froid dans le dos. Non seulement les organisations internationales concernées ont démontré à mainte reprise leur totale inefficacité mais ce sont elles qui ont allumé un incendie qu’elles sont aujourd’hui incapables d’éteindre. En créant dans la précipitation, de façon totalement absurde et incohérente, un nouvel état dans une région qui ne lui appartenait pas, l’ONU est en définitive à l’origine du terrorisme international qui empoisonne la vie du Monde. Ce qui est un comble pour un organisme chargé de préserver la paix ! Nous avons crée artificiellement l’état d’Israël. Cela ne fonctionne pas. De la même manière, c'est-à-dire de façon artificielle et si nécessaire autoritaire, la Communauté Internationale doit à nouveau prendre ses responsabilités et réparer son échec. Ou alors, c’est à désespérer de l’espèce humaine et de sa capacité à se gérer elle-même. Il y a plus de 50 ans que cet échec trouble l’ordre public du Monde, il est plus que temps d’y mettre fin. Pourquoi pas les Etats Unis de Palestine, Jérusalem ville internationale, ou je ne sais quelle structure souple et adaptée à la situation. En 50 ans nos diplomates et nos politiques de haut vol ont fait des progrès, ils ont inventé et expérimenté mille structures économiques, politiques ou sociales. Il est temps de passer à l’acte de façon efficace. Ce n’est même plus la paix du Monde qui est en jeu, mais l’avenir de l’espèce humaine car d’autres graves dangers plus subtils et plus pernicieux la guettent. Résoudre ce problème relativement simple redonnera espoir au Monde. Ne pas le résoudre nous enfoncera un peu plus dans le désespoir universel.
SOCIÉTÉ : LA PEUR DU VOILE
Nudité ou décence intégrale, un beau débat dans le pays de la liberté, une décision difficile à prendre par le Conseil Constitutionnel Français. Nous n’en sommes évidemment pas à une contradiction près au pays des droits de l’homme, mais il faut bien reconnaître que le fond de l’affaire n’est pas clair. Le débat philosophique sur la liberté n’est donc pas prêt de s’éteindre.
J’ai la prétention (aujourd’hui combien audacieuse) d’être un homme libre, et, pour moi, la liberté, c’est aussi bien d’aller me dorer les fesses à la Souris Chaude que de préserver jalousement à mon seul profit le visage de la femme que j’aime. « Mon chéri, je t’aime si fort que je ne montrerais mon visage qu’à toi ». Pourquoi interdire à une femme la possibilité de prononcer cette phrase un peu enfantine mais reflet d’un amour fusionnel que nous avons tous connu ou désiré un jour ? En fait, cette loi contre le voile intégral n’est qu’une manifestation de la peur. Nous avons eu peur que la grippe s’étende, nous avons commandé des millions de vaccins inutiles. Nous avons peur d’être envahis par des intégristes masqués, nous promulguons une loi que Madame Anne Marie Payet (et j’espère, le Conseil Constitutionnel) trouve inadaptée.
ÉNERGIE, QUELLE VÉRITÉ ?
Il y a 4 ou 5 ans, EDF nous disait ne pas souhaiter climatiser les écoles car cela réclamerait une trop grande capacité de production électrique à La Réunion, et donc une trop grande dépense pour l’entreprise nationale. Cette entreprise nous dit aujourd’hui exactement le contraire. Affolée par le succès des panneaux photovoltaïques, elle craint de disposer de trop d’électricité aux heures les plus chaudes. Pour défendre son beefsteak, EDF avait réussi à convaincre le Conseil Régional qu’il n’était pas possible, à La Réunion, de stocker le surplus d’énergie produits par les panneaux photovoltaïques. Quelque jours après la publication de notre courrier sur l’intérêt de la solution « hydrogène », ce même Conseil Régional a donc invité à La Réunion l’expert d’AREVA qui a confirmé que produire ici de l’hydrogène était un excellent moyen pour stocker l’énergie électrique. Mais ici, à La Réunion, au pays du chaud soleil, nous n’en sommes pas à une stupidité près dans ce domaine : Construire un sanatorium face au sud alors que le soleil est au nord, fermer les maisons alors que les alizées ne demandent qu’à climatiser naturellement nos habitations, construire des toits en béton ou en tôle pour augmenter encore l’inconfort thermique alors que l’on sait aujourd’hui construire des toits végétalisés et toujours frais. On nous bassine avec l’effet de serre mais on oublie de s’en servir pour chauffer nos piscines municipales l’hiver. Tous ces mensonges et ces scandaleuses incompétences me font mal au cœur, mais surtout, elles ont enrhumé mon petit fils qui a voulu prendre des leçons de natation à la magnifique piscine rénovée et chauffée (à grand frais) du Chaudron, complètement déserte en plein mois de juillet. L’eau était glacée malgré cet invraisemblable serpentin posé sur le béton et totalement inefficace. Pour bénéficier de cet effet de serre il aurait suffi de l’enfermer dans une boite vitrée peinte en noir comme tout les chauffe-eau solaires de l’ile ! Mais l’exemple vient de haut. Par voie de presse, le Ministère de l’Ecologie, l’ADEME, l’ARER, et autres organismes fantoches, nous annoncent en grande pompe la fête de l’énergie fin septembre. Ils veulent absolument nous donner des conseils gratuits pour aménager nos maisons. Mais, Messieurs les fonctionnaires d’en haut, occupez-vous donc de gérer correctement l’argent public. En attendant, sachez que vous n’êtes pas crédibles. Pire, vous êtes, peut-être sans le savoir, complice du politiquement correct métropolitain qui ignore tout des tropiques. On ne peut prétendre faire du solaire et continuer à raisonner « nucléaire » ! Cela ne m’étonnerait qu’a moitié que d’ici quelque temps, on propose à La Réunion un petit réacteur nucléaire. Cela serait tellement plus simple de se passer du soleil !
POLITIQUE SOCIÉTALE
Ce qui est amusant sur cette ile (maudite ou bénie des dieux selon les points de vue), c’est que les deux principales tendances politiques qui se sont toujours opposées, proposent finalement la même chose pour l’avenir : une sorte d’autonomie. Les uns parlent d’autosuffisance alimentaire et énergétique (avec sans doute une arrière pensée d’indépendance), les autres parlent de développement endogène parce que, finalement, la danseuse coûte bien cher à la mère patrie. Et si nous nous élevions un peu au dessus de ces attitudes partisanes ? Et si nous jetions un autre regard sur l’ile et le Monde qui l’entoure, nous nous apercevrions que la vérité est ailleurs. L’espèce humaine, un peu trop boulimique ces derniers temps, ne peut bien sûr se passer de coca cola et autres gadgets produits dans d’autres parties du Monde. On continuera donc d’aller chercher ailleurs le futile, l’artificiel, qui nous donne l’illusion de mieux vivre. D’un autre coté, le bon sens nous dicte une attitude plus raisonnable : pourquoi aller chercher ailleurs ce que l’on peut produire chez soi ? Pourquoi tomber dans ce piège des circuits financiers mondiaux et pervers qui nous enlèvent jusqu’au droit d’exister ? Dans ma maison ravagée par la mondialisation, je fais appel à tous mes enfants pour réparer les dégâts. Je verrais mal que certains « chômeurs » se tournent les pouces. Il en est ainsi de tous les pays du Monde. On ne peut vivre hors du Monde, on ne peut non plus dépendre totalement d’un Monde qui a tendance à nous détruire.
2011.
SOCIÉTÉ : QUELLE ORGANISATION ?
« On peut accepter la vie chère quand elle est le résultat d’un obstacle physique mais pas quand c’est le résultat de monopoles ou de blocages » Ce qu’ignore ou veut ignorer Monsieur Sarkozy c’est que les règles et la logique financière des grands continents de l’hémisphère nord n’ont rien à voir avec les règles qu’il faudrait appliquer dans une petite ile tropicale de l’hémisphère sud. La Réunion n’est pas la Corse, et encore moins un département français ordinaire. On a accepté en son temps les grands planteurs et les petits esclaves, on accepte aujourd’hui les grands commerçants et les petits consommateurs. Il ne s’agit ni de monopoles ni de blocages mais d’un état de fait hérité du passé et que Monsieur Sarkozy et les couilles molles du DOM Réunion se gardent bien de réformer. Comment vit-on depuis des millénaires dans les vallées encaissées et inaccessibles des Alpes ou du Tibet ? On s’adapte à la situation ou on va ailleurs. Le progrès, ce n’est pas d’entasser des humains sur des radeaux de la Méduse destinés au naufrage, c’est occuper intelligemment les terres qui nous sont offertes pour que demain elles puissent encore nourrir nos enfants. La vie humaine doit peut-être s’organiser différemment sur une ile et un grand continent, mais le but à atteindre pour tous sur la planète est le même : préserver la vie et si possible, notre propre espèce.
SOCIÉTÉ : AVENIR D’UNE ILE
Nous avons la chance infinie d’habiter la plus belle ile du Monde. A mi-chemin entre paradis artificiel et naturel, l’ile de La Réunion associe comme nulle part ailleurs, mélange, nature, modernité et traditions. S’il est un patrimoine à préserver, c’est bien celui-là. Les pitons et les remparts ne seraient rien s’il n’y avait des hommes pour les admirer. Les hommes ne seraient rien si la nature n’était pas là. Nulle part ailleurs n’existe cette diversité de paysages, magistralement associée à la diversité de races, de cultures et de niveaux sociaux. Ici, la compression du temps nous saute à la figure et nous permet mieux qu’ailleurs de mesurer la distance qui nous sépare du paradis. Comme partout, nous cheminons vers l’enfer mais ici, les traces de la naissance du Monde sont encore visibles. Ici, nous nous sentons aussi mal qu’ailleurs mais nous entrevoyons mieux les chemins que nous devrions suivre pou éviter l’apocalypse. Ici, tout est encore possible car nous ne sommes pas trop pris par l’étau des folies du Monde. Ici peut naître l’espoir de changer le Monde. Amis réunionnais, réalisez-vous cette chance unique qui vous est offerte ? Réalisez-vous qu’il faut peu de chose pour tout détruire mais qu’en définitive, il reste aussi peu de chemin à parcourir pour faire pousser partout les orchidées et faire revenir les flamants roses sur l’étang de St. Paul ?
SOCIÉTÉ : L’HISTOIRE
La départementalisation des territoires exotiques de la France est presque aussi absurde que le versement du RMI aux tribus primitives d’Amazonie. Les tribus amérindiennes de la Guyane Française qui vivent depuis des millénaires en complète autarcie, harmonie et symbiose avec la nature, n’ont que faire des billets de banque parisiens. La très grande majorité des Réunionnais n’ont pas besoin de cet étalage chez eux de la civilisation parisienne à laquelle ils n’auront jamais accès. A la forte identité insulaire vient s’ajouter une histoire et une culture bien différente de celle de la métropole. Cela est valable pour la Corse mais encore plus pour les territoires tropicaux éloignés. N’était-il pas possible de créer des liens d’égalité en respectant ces histoires et ces cultures ? N’était-il pas possible d’entamer et de poursuivre des échanges plus équilibrés, plus harmonieux et plus honnêtes ? On a commencé par exploiter ces hommes, piller ces territoires. Pour que l’esclave ne se révolte pas, on lui a fait miroiter l’égalité avec le Maître. Aujourd’hui, on lui parle de développement endogène. Cela me fait penser à l’aristocrate qui, après l’avoir défloré, renvoie la bergère dans ses foyers. On est loin de l’histoire du Prince Charmant. S'il faut se remettre à cultiver l'igname et le manioc, pourquoi pas. Mais alors, pourquoi nous avoir vendu pendant plus de 50 ans des pommes, des poires et des scoubidous ?
ÉCONOMIE : LA NATION N’EXISTE PLUS
Les récentes informations économiques du Monde et de la France confirment la dérive suicidaire de l’économie occidentale. Les Américains continuent de brader les maisons qu’ils ne peuvent plus payer. La France ment à ses salariés. Réduire les salaires des ouvriers Français est le moyen le plus pervers et le plus stupide permettant de lutter très mal et très provisoirement contre la concurrence des pays émergents à bas salaires. Encore plus pervers : Pour vendre, vendre, vendre à toute force et faire croire que nos structures industrielles actuelles sont encore valables, on installe gratuitement des usines concurrentes chez nos principaux clients (c’est la nouvelle règle, sinon, on ne vend pas). Monsieur Sarkozy et Madame Aubry, vous savez très bien que nous avons changé d’époque et de Monde. Si véritablement vendre plus est le seul moyen de créer des emplois, alors, tout est perdu pour nous. Qui, aujourd’hui, alimente l’humanité en produits et services ? Le Monde Asiatique. Ce Monde là est pour l’instant imbattable sur ce plan. Alors il faut trouver autre chose. Cette réponse que nous attendons tous n’est donnée ni par la droite ni par la gauche. Pas étonnant que les Français ne croient plus en la politique.
ÉCONOMIE : LE TRAIN DE LA DESTRUCTION
Avec son organisation actuelle, il est impossible d’envisager un avenir quelconque à notre planète. Mais qui en parle ? Dans le meilleur des cas on se lamente, on s’apitoie sur son sort ou celui des autres mais, le plus souvent, on accuse l’autre comme si le destin de la planète nous échappait totalement. Cette planète est pourtant peuplée d’être intelligents ! Il faut croire que toutes ces intelligences se neutralisent puisque le résultat final est un monde d’une stupidité absolue. Tout le monde en est conscient mais qui en parle ? A force de ne pas se révolter contre la bêtise humaine, nous allons tous être détruits. Nous regardons la mort de notre société comme les vaches qui regardent passer un train. Est-ce possible ? Il y a pourtant sur cette terre quelques petits pays, quelques iles, quelques petites communautés humaines qui, à un moment donné de leur histoire se sont mis volontairement à l’écart du Monde. Il y a des savants, des philosophes ou même des hommes ordinaires qui ont dit : « stop, j’arrête toute collusion avec la mondialisation, je me détourne des chemins qui ne me conviennent pas ». Combien faudra-t-il d’hommes, de régions, de nations révoltés par cette autodestruction mondialisante pour qu’enfin le monde des humains se redresse, prenne conscience de sa bêtise et se mette enfin à construire une humanité viable. Mort à la stupide mondialisation, vive le citoyen du Monde.
POLITIQUE DE L’AUTRUCHE
Dans son discours de relance de l’Alliance le 22 janvier dernier, et pour justifier ou expliquer le million d’habitants prévu à La Réunion en 2030, Paul VERGES nous a fait comprendre que faire des enfants est tout à fait naturel. La seule chose qu’a oublié de nous préciser cet homme qui s’intéresse tant à l’avenir de la planète, c’est qu’il y a longtemps que l’espèce humaine n’est plus tout à fait une espèce naturelle. Elle a depuis longtemps fait exploser les lois naturelles qui permettaient de maintenir l’équilibre biologique de la planète. C’est vrai que cela arrange les élus (chaque année, plus d’électeurs naïfs à convaincre), les industriels, les banques, les commerces (chaque année, plus de clients), l’Etat (chaque année plus d’impôts à récolter), etc. mais cela n’arrange pas l’équilibre de la vie sur notre malheureuse planète. La démagogie a des limites qu’il va être de plus en plus dangereux de franchir.
ÉCOLOGIE MONDIALE
Tout le monde sait (ou devrait savoir) qu’il existe une parfaite continuité entre le chaud centre de la Terre (plusieurs milliers de degrés) et le zéro absolu de l’espace, à telle enseigne que si vous creusez un peu le sol dans n’importe quelle partie du Monde, vous obtenez partout une température quasi constante de 10°C à 10m de profondeur. Tous les vignerons et les spécialistes de la géothermie le savent. En ce qui concerne la mince couche atmosphérique qui nous entoure, le phénomène thermique est presque aussi simple : Si une partie du Globe s’échauffe, l’air monte vers le froid spatial, s’y refroidi puis redescend sur terre. Plus l’air est chaud plus il monte et plus il se refroidi. Demandez aux pilotes d’avions ce qu’ils en pensent.
Le réchauffement climatique significatif et durable est donc impossible. Il suffit d’ailleurs pour s’en convaincre d’examiner les conclusions du GIEC qui n’a trouvé que quelque dixième de degré de réchauffement après de très longues et très complexes études. Je penche plutôt pour une erreur de calcul tant les données son complexes, contradictoires, insaisissables, nombreuses et variées.
SOCIÉTÉ : ÉRADICATION DES PAUVRES
Je ne comprends pas qu’on ait en France la Sécurité Sociale (Assurance Maladie et même CMU pour les plus démunis) et qu’il n’y ait rien pour la sécurité alimentaire. Aujourd’hui, tout le monde rogne sur le budget alimentation, la tentation de tous les gadgets modernes est trop forte pour faire autrement. Le drame c’est que, pour les plus démunis qui veulent eux aussi avoir l’impression de vivre et non de survivre, réduire le budget « alimentation » c’est très mal se nourrir. Résultat des courses, ils subissent un double empoisonnement : nourriture pas chère mauvaise ou peu équilibrée, abus de médicaments gratuits. Sans le savoir ( ?) on encourage donc les pauvres à mal se nourrir pour qu’ils tombent malade. On les nourrit ensuite avec des médicaments gratuits qui enrichissent les médecins et l’industrie pharmaceutique mais qui les empoisonnent. On voudrait se débarrasser des pauvres qu’on ne s’y prendrait pas autrement.
SOCIÉTÉ : COMMENT CULTIVER L’INÉGALITÉ ?
Alors que, depuis plus de 200 ans, le Monde entier courre après l’égalité, certains s’obstinent encore à creuser le fossé entre les pauvres et les riches. Ils auraient bien tort de ne pas profiter du système si celui-ci leur permet de gagner plus que leur voisin. Mais franchement, sommes-nous encore à l’époque où il fallait payer très cher nos fonctionnaires métropolitains pour aller diriger, éduquer, soigner, etc. des sauvages dangereux dans des pays éloignés et insalubres ?
La sur-rémunération des fonctionnaires et de tous les autres est aujourd’hui une aberration, une absurdité, une injustice, et finalement une grave erreur sociale: elle augmente l’inégalité, le chômage local, le racisme anti blanc. Elle encourage le racisme anti noir en accentuant artificiellement la supériorité du blanc. Mais dans cette société qui protège tant la propriété et si peu l’homme, qui aura le courage de dénoncer cette anomalie criminogène ?
AGRICULTURE DES ILES
Pour un Européen, découvrir un département d’outre-mer est souvent le premier contact avec l’originalité tropicale. En investissant un peu trop pour qu’il se sente chez lui, on oublie qu’il vient aussi pour découvrir le berceau d’une faune et d’une flore authentiquement tropicale. Combien de nos amis touristes s’extasient devant une plante tropicale, si commune chez nous mais si rare et précieuse chez lui ? Investir dans un pont pour franchir une ravine, c’est bien, mais que va penser le touriste si les fruits de la terre réunionnaise ne sont pas au bout du chemin ? Ceux qui ont eu la chance de fréquenter les marchés de Bangkok ou n’importe quelle autre ville tropicale sont atterrés de la pauvreté des marchés réunionnais. Même si un arbre fruitier ne produit que dans 15 ans, n’est-ce pas un investissement aussi rentable qu’une route ou un pont ? Je pense au Mangoustan, le meilleur fruit du Monde, qui est si rare à La Réunion, mais il y en a bien d’autres qui produisent plus rapidement comme le délicieux Abiu, le Biriba, le Ramboutan, le Salak ou autres noix tropicales totalement absentes des marchés réunionnais. Certains fruits tropicaux, du fait de leur fragilité, ne peuvent voyager, ils sont donc introuvables dans les pays tempérés. Pourquoi prive-t-on nos touristes de cette opportunité unique de goûter ici ce qu’ils ne trouvent pas chez eux ? Diversifier notre production locale serait une bonne participation à la défense de la biodiversité fruitière, un chemin de roi vers l’excellence et donc un bon investissement. Il existe déjà à La Réunion un certain nombre de collectionneurs privés d’arbres fruitiers tropicaux et les premiers essais réalisés par ces passionnés sont très encourageant. Qu’attendent les responsables du développement de notre ile pour prendre le relais ?
SOCIÉTÉ DE TRICHEURS
Arrêtons de nous mentir, de nous tromper les uns les autres. La vie des humains est organisée de telle manière qu’il faut aujourd’hui voler l’autre pour survivre. On trompe le consommateur sur la marchandise pour vendre plus, on ment sur sa situation sociale pour obtenir plus d’aide de l’Etat, on vole l’emploi du voisin en le discréditant, on vole son patron sous prétexte qu’il ne paye pas assez, on vole ses salariés en trichant sur la comptabilité ou en ne payant pas les heures supplémentaires, etc. Imaginez le gâchis, la perte d’énergie pour tous. Imaginez une seconde que nous soyons tous honnêtes et vous vous apercevriez que, sans ce gâchis, le Monde serait exactement ce que vous souhaitez qu’il soit.
SOCIÉTÉ : QUELLE PUBLICITÉ ?
Le débat actuel sur la pub (projet de décret d’application de la loi Grenelle 2) est absurde, hypocrite et inconsistant. Accepter l’agression des panneaux publicitaires sous prétexte que cette activité crée des emplois, c’est comme accepter la peine de mort pour nourrir les bourreaux. Nos responsables politiques ne sont pas payés pour faire plaisir à tout le monde mais pour proposer des modèles de société cohérents, constructifs et utiles. L’homme a besoin de liberté, de paix et de sécurité. La folie médiatique et publicitaire nous déforme, nous conditionne et nous empoisonne la vie. Il faudrait, une fois pour toute, avoir le courage de le dire.
SOCIÉTÉ DES NATIONS : BIEN MALADE
Les rigides occidentaux ont bien du mal à trouver la voie de la raison pour diriger le Monde. Après les massacres et les génocides auxquels nous avons assisté sans broncher, il est bien tentant de lâcher des bombes pour éviter un bain de sang libyen. Mais ce réveil devant la misère et la pagaille du Monde n’intervient-il pas un peu tard ? N’a-t-on pas trop longtemps fermé les yeux ? Pas de maturité, c’est bien le constat effarant que l’on est obligé de faire devant l’incurie des pays dits civilisés. Ils pouvaient diriger correctement et humainement le Monde. Ils ont préféré l’asservir, le coloniser. Aujourd’hui il est trop tard. Le Monde et ses rouages sont pourris jusqu’à la moelle. Il faudra autre chose que quelques bombes lâchées dans le désert pour guérir le malade.
SOCIÉTÉ : PLUS LE TEMPS D’AIMER
L’arme de destruction massive la plus efficace c’est la haine, la méchanceté et finalement le manque d’amour. Après s’être aperçu que les peuples maltraités, un jour ou l’autre, deviennent méchant, on va bientôt réaliser que c’est dans le cœur de chaque enfant que se construit le Monde. Tous les hommes durs ou méchants que j’ai rencontrés, sans exception, sont des enfants maltraités par la vie. Il ne faut pas chercher ailleurs la source de la pagaille du Monde. C’est à chaque papa, chaque maman de prendre conscience des conséquences gravissimes d’un petit manque d’amour. Il ne faut plus envoyer les enfants à l’école. Il faut dépenser des millions pour réapprendre à papa et maman à aimer leurs enfants. Cet investissement là sera mille fois plus productif que toutes les guerres et toutes les bombes atomiques du Monde. Pourquoi avoir oublié une chose aussi simple ?
ÉNERGIE : QUI DÉCIDE ?
Très intéressant débat jeudi dernier (7/4/11) à l’IUT de St. Pierre sur l’énergie. Se débrouiller tout seul sans charbon, sans pétrole, serait donc un rêve irréalisable. Nous sommes trop gourmands en énergie. Alors, les seules solutions proposées pour satisfaire notre soif de confort, de clim, de lumière et du reste, serait de continuer, au prix fort, a brûler dans nos centrales, du charbon et du pétrole. Il n’y a pas que la quantité colossale d’énergie consommée qui pose problème, il y a aussi ce jeu de yo-yo époustouflant dû à l’intermittence solaire qui n’est pas en phase avec l’intermittence de consommation. Comme par hasard, le soleil s’éteint quand nous allumons la lumière ! Je suis tout de même très surpris que nos ingénieurs n’aient pas trouvé d’autres solutions que de limiter à 30% l’énergie solaire dans une ile si ensoleillée. Nous pourrions probablement fonctionner à 100% à l’énergie solaire ou éolienne. Il suffirait de multiplier par 3 ou 4 le parc actuel éolien ou photovoltaïque. Il existe de nombreuses techniques de stockage de l’énergie lors des pics de production : remonter l’eau des barrages, utiliser des batteries nouvelle génération (sodium/soufre, cadmium/nickel, etc.) ou les piles à combustible (hydrogène) et j’en passe. On nous parle de coûts et de rendements qui limiteraient ces solutions de stockage, mais a-t-on fait un calcul global à l’échelle de l’économie de l’ile ? Cela m’étonnerait beaucoup qu’avec l’apport gratuit de l’énergie solaire, on n’arrive pas à amortir ces installations de stockage. En attendant et pour réduire notre facture pétrole, pourquoi ne pas installer à La Réunion notre porte-avion ou l’un de nos sous-marins nucléaires qui dorment en temps de paix. Ils termineraient ici leur vie de façon utile et pacifique en nous alimentant avec une énergie que nous avons déjà chèrement payée en impôt.
P.S : Voici l’intéressante et surprenante réaction d’EDF à ce sujet : « Il me semble nécessaire de mettre la maîtrise de l'énergie à l'honneur dès que l'on parle d'autonomie ou d'autosuffisance énergétique : elle sera d'autant plus rapidement atteinte que nous consommerons mieux l'énergie. Des solutions existent dans ce domaine, sans réduction de notre confort. Elles posent cependant la question de la régulation et de la gouvernance de l'avenir énergétique de l'île, sujet d'actualité à l'heure du démarrage de l'élaboration des SRCAE (Schémas Régionaux Climat Air Energie) sous l'égide de la Préfecture et de la Région. C'est bien d'une démarche globale de cette nature dont nous avons besoin, car les impacts sont multiples : environnementaux, financiers, techniques... Je préciserais juste pour finir que la Réunion est déjà le territoire du monde ou l'énergie photovoltaïque est la plus présente. Nous avons atteint plus de 20% par moment. Des expérimentations sont nécessaires
pour valider / baliser la suite du chemin : elles sont en cours (travaux sur la prévisibilité et la garantie des ENR). »
POLITIQUE PAS TRÈS HONNÊTE
Il n’y a pas d’identité réunionnaise mais le très fort ressentiment d’une majorité de Réunionnais face aux injustices et cruautés de l’histoire. Apaiser le climat social serait relativement simple si certains arrivistes ne se complaisaient pas à faire constamment ressurgir les fétides relents d’une époque que l’on voudrait révolue. Le mépris des Pauvres, des Noirs, des Indiens, des Zarabes, des Chinois qui ont construit cette ile et certaines colossales fortunes, est l’attitude atavique de ces néo colonialistes attardés. Ces enfants gâtés de l’histoire gangrènent encore aujourd’hui un climat social qui, depuis longtemps, devrait être apaisé. Au lieu d’installer sur cette ile des monuments inutiles, nos responsables locaux feraient mieux de se pencher plus sérieusement sur ce travers des faux aristos tropicaux. Ne cherche-ton pas, en rappelant sans cesse aux Réunionnais les souffrances du passé, à les éloigner d’un meilleur avenir ?
POLITIQUES : CERTAINES BONNES IDÉES SONT INDÉFENDABLES
La vraie question aujourd’hui n’est pas : « Faut-il être plus riche pour être plus heureux » mais : « Peut-on être moins riche et plus heureux ». Tout le monde sait que si les pays pauvres vivaient comme les pays riches, il nous faudrait plusieurs planètes. Cela est impossible. Pour un monde équilibré et en paix, il ne reste donc qu’une seule solution : Vivre moins richement pour que les pauvres puissent manger. Bizarrement, personne n’en parle. Les politiques ont trop peur de perdre des voix en nous demandant de nous serrer la ceinture, les religions se contentent d’expédier les crève-la faim au paradis. J’évoquais ce sujet récemment avec un homme politique, il m’a répondu d’un air goguenard : « La terre tourne, Monsieur ». Oui, mais avec votre logique absurde, elle tournera bientôt sans nous.
ÉCONOMIE ENDÉMIQUE
Un grand bravo à Dominique VIENNE de la CGPME pour ses prises de position courageuses (Quotidien du 2/5/11). Dans le concert actuel des déclarations lénifiantes de tout bord, enfin une sonorité un peu plus lumineuse : - oui, les élus sont concernés au premier chef par l’aménagement du territoire, - oui, produire localement ce que l’on consomme (ou le plus possible) est le premier pas vers une redynamisation socio-économique de notre ile, - oui, ce sont les Réunionnais qui doivent écrire leur histoire. Ils sont assez grands pour chercher eux-mêmes les modèles qui leur conviennent, - non, il ne faut pas donner notre petit marché en pâture aux requins de la finance internationale, - oui, l’ile de la Réunion peut devenir le premier cluster tropical du Monde, - oui, à une totale refondation de la gouvernance territoriale, - oui pour un schéma régional d’intelligence économique, - oui, à cette superbe citation de De Gaulle : « L’essentiel pour jouer un rôle international c’est d’exister par soi-même ». Cela tranche avec le syndrome d’assisté qui sclérose et qui tue.